vila mon p'tit roman fantastisque ET yaoi XD
... 'vec nos jap' bien entendu ~prologue~
Une explosion retentit à quelques kilomètres de là. Le ciel, lui aussi, était prêt à exploser. Cela faisait depuis la tombée de la nuit que les nuages s'étaient donnés rendez-vous à cet endroit. Un éclair fendit le ciel à présent noir. La pluie se mit à tomber; de plus en plus fort. Elle essuyait une bataille. Celle qui venait de prendre fin, ayant commencée il y a plusieurs mois de cela. La plus grande bataille de tous les temps; bien que les deux opposants étaient en conflit depuis de nombreux siècles. Une pluie de malheur, mais aussi de délivrance temporaire, s'abattait. Plus rien ne bougeait, n'émettant plus aucun bruit, en dehors de l'orage, quand un groupe d'une vingtaine d'hommes apparut. Ils étaient tous en sang et épuisés. D'un geste, celui qui était en tête ordonna aux autres de chercher des survivants; des survivants parmi les cadavres de milliers d'hommes et de femmes longeants un immense champ et une partie d'une forêt. L'homme en tête était grand et fort. Il était le seul rescapé du quatuor des guerriers légendaires. En découvrant ses compagnons étendus, il eu un geste d'une intense rage et planta son épée à plusieurs reprises dans le corps déjà mort d'un de ses ennemis.
Il continua ses recherches quand il se figea et s'écroula, priant le ciel. Il s'agenouilla devant deux corps sans vie et, n'en pouvant plus, pleura toutes les larmes de son corps. D'autres guerriers virent se placer derrière lui et contemplèrent le drame qui venait de se produire. Le guerrier légendaire était près d'un homme et de sa femme, la femme qui venait d'engendrer celui qui changera la face du monde, à jamais.
~1er chapitre~
Leur manoir était situé au bout d'une petite route bordée de champs de maïs et était dissimulé derrière un grand portail noir. Passé celui-ci, un parc entourait le magnifique bâtiment. Il y avait ça et là un arbre, un rocher ou un ruisseau. On pouvait apercevoir au fond et à gauche du parc deux terrains de jeux - une sorte de parcourt dans les arbres. En suivant un chemin bordé de fleurs, on accédait à la cave qui était cachée par le manoir. On voyait aussi les écuries et les gymnases d'entraînement qui semblaient être reliés à la tour Ouest de l'édifice. La terrasse, quant à elle, était en bas de la tour Est. Cet espace tranquille contenait une grande table, une douzaine de chaises et une longue balancelle décorée de feuilles mortes en cette saison.
L'entrée du manoir était à gauche de celui-ci. C'était un grand bâtiment, qui n'avait pas l'air de dater d'aujourd'hui mais qui avait quand même réussi à conserver tout son neuf. Il comportait deux grosses tours carrées et était de couleur rouge, avec de temps en temps une pierre grise ou marron. La porte d'entrée, elle, était décorée de fleurs emportées par le vent, et sa poignée était en argent.
Atsuaki 1 et Jun Matsumoto, jumeaux de seize ans, habitaient ce manoir. Atsuaki était blond aux yeux verts. Il avait de magnifiques cheveux lisses et décolorés qui lui descendaient jusqu'aux hanches. Il était mince et très beau. Jun, quant à lui, était brun aux yeux bleus - chose étrange pour de vrais jumeaux - et il était tout aussi mince que son frère. Mais lui avait décidé de ne pas laisser pousser ses cheveux en dessous de ses épaules.
Une fois passé de l'autre côté de la grande porte d'entrée, on découvrait un vaste hall. Vaste, mais bien éclairé puisque cette première pièce avait un plafond vitré de façon à voir le Soleil. Au centre du hall trônait une fontaine. A droite et à gauche, on pouvait voir les escaliers en colimaçon qui accédaient aux deux tours. Derrière la fontaine, on apercevait le couloir menant à la cuisine, à la salle à manger, au salon, à la salle de jeux, à la bibliothèque et aux chambres de Kana et de Kenji 2 , la cuisinière et le jardinier du manoir - ce sont eux qui se sont occupés des jumeaux après la mort de leurs parents. Il y avait des lampes en demi-cercles accrochées un peu partout au mur.
- Atsu, tu as de la visite! cria une voix de la bibliothèque, c'est Yutaka 3 ! Il est monté directement dans ta chambre!
- super, merci Kana! lui renvoya Atsuaki.
- bon, à plus, p'tit frère. dit Jun en se tournant vers son jumeau.
Atsuaki monta dans la tour ouest qui se trouvait être sa chambre.
Yutaka, qui était son meilleur ami, se trouvait dans la même classe que lui. A vrai dire, toute leur " bande " était dans la même classe : il y avait tout d'abord Atsuaki et Jun, Yutaka et son frère Ishihara 4 , le meilleur ami et l'amant de Jun, Tetsurou 5 et Takashi 6 , ainsi que d'autres amis tels que Matsura 7 , Tsukiyama 8 , Saitou 9 , Kazamasa 10 et Takehito.
Yutaka, qui n'était pas allé au lycée à cause de son voyage à Tokyo, venait lui faire son rapport.
- j'espère que c'était horrible pour toi, parce que sinon, j'te pardonnerai pas de m'avoir abandonné! lança Atsuaki en entrant dans sa chambre en coup de vent et en envoyant son sac contre Yutaka.
- hey! ho ça va! me dis pas qu't'en a pas profité pour traîner avec Ishi, comme toujours! rétorqua ce dernier avec un sourire.
- ... j'te rappelle que ton frangin est parti avec toi u.u"
L'intéressé parut réfléchir quelques instants.
- ... ah oui, c'est vrai! xD
- pfff, n'importe quoi xD nan ben... j'me suis rabattu sur Matsu :)
Il avait dit cela avec un tel sourire d'ange que cela fit rire le brun. Celui-ci parut ensuite exaspéré lorsque son ami passa devant lui en ne lui épargnant pas sa longue chevelure blonde dans la figure.
- t'as toujours pas coupé tes ch'veux, à ce que je vois! provoqua Yutaka, qui savait très bien qu'il se lançait sur un chemin dangereux.
Atsuaki s'arrêta une demie-seconde mais ne répondit pas. Pour compenser, il attrapa une pince sur son bureau et s'attacha les cheveux à la manière d'une fille. Il en était en tous cas une pour tout ceux qui ne le connaissaient pas.
Yutaka avait raconté l'expédition de sa famille à Tokyo à Atsuaki depuis plusieurs heures déjà, et tous deux étaient allés s'occuper des chevaux du blond, dans les écuries qui étaient reliées à la tour ouest - sa chambre. Takashi les avait rejoint, puis Jun et Tetsurou en avaient fait de même, les deux premiers non mécontents de se retrouver. Ils avaient alors tous du temps à tuer ensembles, et sortirent avec les chevaux avec pour projet une bonne ballade dans le parc, comme ils en avaient l'habitude. Arrivés à la hauteur de l'étang qui occupait la partie avant du parc, ils mirent pied-à-terre et empruntèrent une barque pour se rendre sur l'île couverte qui se dressait dans la moitié droite de l'étendue d'eau. Il leur était habituel de se retrouver ici, ils y venaient souvent.
Le soleil commençait à se coucher, et les papillons qui rejoignaient l'endroit où ils passaient leurs courtes nuits étaient nombreux. L'un d'entre eux se posa sur un doigt qu'avait tendu Atsuaki dans l'espoir qu'un insecte fasse cela. Il sourit et se tourna lentement pour exposer sa réussite à ses amis. Tetsurou s'approcha lentement et emprisonna le papillon de ses doigts, mais pas trop pour ne pas l'écraser.
- tu pourrais lui dire de me relâcher?
- heu... pardon?
Tetsurou écarta les doigts et le papillon s'éleva doucement dans les airs, tournoyant autour d'Atsuaki.
- ... on a rien dit, fit remarquer Yutaka.
- mais quelq... commença Atsuaki.
Il s'arrêta net. Etait-ce le papillon qui lui avait parlé? Non, impossible, ces belles créatures ne parlent pas. Il avait du l'imaginer. Il vit l'air inquiet de son ami, et le rassura :
- gomen, j'suis fatigué, c'est tout.
- ok. heu... tu viens? les chevaux nous attendent.
- j'arrive, partez devant.
Aucun événement de la sorte ne se produisit les jours suivants, et Atsuaki avait fini par se faire à l'idée qu'il avait rêvé.
Peu après, le vendredi étant férié, la bande au grand complet opta pour une petite baignade au lac le plus proche. L'étendue d'eau en question faisait à peu près deux kilomètres sur cinq-cent mètres et était assez peu fréquentée. Ce qui l'entourait était une véritable plage : du sable fin et blanc à volonté.
Les amis arrivaient successivement par groupe de deux ou trois. Lorsque Atsuaki débarqua, le temps lui sembla aller au ralenti, la même impression qu'il avait eu avec le serpent, même si ce point n'avait pas était sût par Jun et les autres. Puis il vit que tous ceux qui allaient se baigner avaient les jambes qui se changeaient en nageoires lorsqu'elles touchaient l'eau.
Il secoua la tête comme s'il venait de se réveiller. Les autres le regardèrent bizarrement. Il se tourna vers eux, puis constata que ceux qui étaient au bord de l'eau étaient redevenus normaux. Il avait mal à la tête, la même douleur qu'il avait ressenti après que le papillon se soit éloigné. Encore une chose que les autres ignoraient.
- tu viens? questionna Tsukiyama.
- ... oui, bien sur!
Ils avancèrent jusqu'à l'endroit où leurs amis s'étaient installés et se mirent en maillot de bain.
A peine Atsuaki était-il rentré dans l'eau qu'il cru voir des dauphins près de lui. Le procédé recommença et il eut mal à ma tête. Trois secondes plus tard, les dauphins avaient disparu.
- heu, je crois que je vais rentrer, j'ai trop chaud... et je viens de me rappeler que j'ai encore plein de trucs à faire à la maison, mentit-il.
Ses amis n'étaient pas dupes à ce mensonge, mais jugèrent bon de le laisser s'en aller.
- tu veux que je vienne avec toi? demandèrent Jun, Yutaka et Matsura d'une même voix.
- merci, mais je crois que je vais y arriver tout seul, répondit l'intéressé avec une pointe d'ironie.
Il leur lança un regard reconnaissant, puis retourna sur la plage, rangea ses affaires et se mit en route après un vague au revoir à ses amis. Jun le regarda partir et sentit des yeux le fixer dans la nuque. Il se retourna et vit Takashi marcher vers lui, un certain sourire au lèvres. Il n'eut pas besoin de dire quoi que ce soit; il indiqua simplement un endroit des yeux et Jun le suivit. Main dans la main, il firent le tour du lac et s'arrêtèrent là où il n'y avait personne, et où des arbres trop avancés formaient un espace presque clos, entourant une toute petite partie du lac. Jun sentit alors les mains de son amant se balader sur son torse nu et sourit, même s'il avait deviné depuis longtemps ce que le châtain avait en tête. Il se colla à lui, torse contre torse, et leur bouche s'unirent rapidement. Leur souffle s'accélérait, et bientôt la chaleur de l'après-midi ne fut plus la seule responsable des perles de sueur qui commençaient à apparaître sur leur corps.
- ... tu tiendras par cette chaleur? ironisa Jun.
- tu crois que je t'ai amené là pour quoi? Takashi fit un bref mouvement de tête et tous deux sautèrent dans l'eau, à l'abri du regard des gêneurs.
Ils avaient pieds, mais leur corps était immergé jusqu'au milieu du torse. Leur fougueux baiser reprit, et Takashi caressa le brun le long des flancs, jusqu'aux hanches, où il insinua ses mains dans le short de bain de son amant, qu'il retira en même temps. Il sourire pervers vint étirer leurs lèvres lorsque le châtain éleva le vêtement et le déposa sur le sol, un peu plus haut; Jun répéta ces mouvement sur son bien-aimé. Il se retourna ensuite, étalant ses bras sur le sol remplit de feuilles mortes qui s'étendait à une bonne hauteur. Ceux de Takashi passèrent par-dessus les épaules du brun et leurs doigts s'entre-mélèrent tandis que le châtain entrait doucement en son amant. Ils gémirent tout d'abord d'inconfort, la paroi dure d'un lac étant moins accueillante qu'un lit. Puis Takashi commença ses vas-et-viens, et leurs cris se remplirent d'un plaisir partagé. Cette petite danse se poursuivit jusqu'à ce qu'il se libèrent et se répètent leur amour.
Leurs ébats terminés, l'un contre l'autre reprenant leur souffle, ils aperçurent leur amis à travers le feuillage des arbres, au loin, et une pensée les firent sourirent. Takashi la formula pour eux :
- ils ne savent pas ce qu'ils ratent...
Atsuaki entra dans sa chambre aux alentours de cinq heures. Il posa son sac sur une chaise vide, se changea rapidement, et s'assit sur son lit, celui du fond - il y en avait trois. Il se recoiffa machinalement en regardant son miroir, à droite du lit, puis s'arrêta et fixa l'objet. Longtemps. Il pencha sa tête sur le côté et le vit se transformer en un oeil.
Un oeil d'un vert intense.
Ayant un contour jaune.
Une pupille faite d'un trait noir vertical, pareille à celle d'un chat.
- je vois que tu progresses, mais ne tardes pas trop non plus.
Atsuaki faillit sursauter et comprit que la voix avait résonné dans sa tête. Il en était presque habitué, maintenant.
L'oeil laissa place au miroir.
Atsuaki avait mal à la tête.
Il ne descendit pas pour dîner. Son frère frappa à sa porte après avoir fini.
- tu vas bien? questionna-t-il.
- je crois... est-ce qu'il t'est déjà arrivé de voir des choses tellement invraisemblables que tu es obligé d'y croire?
- heu... non.
Il se rapprocha de son frère et s'assit à côté de lui :
- tu sais, tu commences à me faire peur... raconte, qu'est-ce qu'il ne va pas?
Atsuaki hésita, mais laissa la pression l'emporter. Il lui raconta tout, depuis le papillon, sur l'île. Le seul détail qu'il garda pour lui était le miroir.
- j'ai l'air d'un fou maintenant... mais j'te jure que j'n'ai rien inventé, conclut-il.
Jun resta muet. Il se dirigea vers la porte en ayant l'air d'un zombie.
- je vais appeler Tetsurou, il est mieux placé que moi pour parler de ça avec toi, dit-il enfin.
- pourquoi ça?
- parce qu'il m'a raconté exactement la même chose que toi!
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